La voile est un sport comme les autres !
Habileté, précision, analyse, prise de décision, engagement, esprit d’équipe, force, tonicité…sont des qualificatifs courants en sport qui vont aussi très bien à la voile et à la voile en équipage en particulier..
L’équipe se constitue autour de membres d’équipage aux compétences très spécialisées et aux tempéraments très différents. Les bases techniques d’une équipe de football sont semblables à tous les joueurs, ce n’est pas le cas en voile. Sur les voiliers en équipage, de vrais spécialistes sont nécessaires à différents postes. Et ces spécialités nécessitent des compétences physiques et psychologiques très particulières si bien sûr l’envie de faire avancer le voilier au mieux domine.
Trois zones peuvent être définies sur un voilier. L’AVANT Le MILIEU et l’ARRIERE
L’avant, est la zone la plus humide, la plus exposée aux vents, aux vagues et aux embruns. C’est aussi la zone la plus étroite. Elle est le lieu des envois et des affalages. Focs ou spis. Ces changements de voiles nécessitent mobilité, rapidité, équilibre, tonicité et clairvoyance…un oubli, une chronologie bouleversée pouvant empêcher un envoi ou rendre un affalage très compliqué pour le voilier. Cette zone est le royaume du N°1 ou des N°1 selon la taille du voilier. Bien souvent lors des manœuvres du N°1 le reste de l’équipage agit pour l’aider. C’est lui qui donne souvent de tempo dans ces phases de manœuvres. Quand affaler ? et Quand envoyer ?…
Ame d’équilibriste ! plein d’énergie ce poste est pour vous…..
Le milieu du bateau. Exposé mais bien plus confortable que l’avant. C’est aussi l’endroit le plus large du bateau, il faudra donc penser si possible, pour des raisons de performance à y installer les plus lourds de l’équipage. Les plus costauds sont au milieu. Cela tombe plutôt bien, puisqu’ils ont en charge les écoutes de voile d’avant, et les drisses pour le piano. Pour les voiles d’avant, il faut impérativement un très costaud aux écoutes de spi. La puissance dégagée par ces voiles peut être très forte et retarder le moment ou le régleur de spi a besoin d’aide est un atout. Pour les écoutes de foc, le gabarit est beaucoup moins important, mais ce régleur peut être amené à relayer le régleur de spi. Quand au pianiste, il reste sur zone, peu mobile dans le voilier il est le lien entre l’avant et l’arrière. Il est le pense bête du N°1. En forte relation avec les régleurs de foc, de spi ou de grand voile….
Costauds, costaudes, rigoureux, rigoureuses…ces postes sont pour vous….
L’arrière du bateau, abrite l’équipage qui a les pieds à l’intérieur du bateau au près. Le régleur de grand voile et le barreur. Il a donc une vision sur l’ensemble des voiles, foc et grand voile au près. Pour ces raisons les régulations de réglage sur le foc seront effectuées par le régleur de grand voile. Celui ci est le responsable des réglages sur le voilier, tension de l’étai, des haubans, adéquation du réglage de foc et de la grand voile. Quand aux barreurs il est concentré sur la conduite du voilier. Ne voyant pas les vagues au près, ni les risées ce binôme est informé par un des équipiers au rappel.
Finesse, concentration, réactivité sont les qualités requises pour ces ces postes….un peu de muscle aussi pour la grand voile…
Enfin, un tacticien, navigateur en charge des adversaires, de la météo, de l’océanographie et des particularités de plan d’eau. C’est le joueur d’échec qui place son bateau par rapport à l’adversaire, et il est d’autant plus fort que le voilier est fort. En voile comme aux échecs il vaut mieux jouer avec une reine plutôt qu’un pion ! Il dit quand virer, quand faire de la vitesse, du cap, quand envoyer ou affaler selon les éléments extérieurs décrits ci dessus.
Calme, stratégie, communication sont les qualités à ce poste…
2 (1) devant, 3 (2) milieu, 2 barre et gv, et 1 tacticien….8 membres indispensables à la conduite performante d’un voilier avec tous des rôles très spécifiques.
